Les Expulsions
La séparation de la Moselle.
Les frontières de 1870 sont rétablies dès les premiers jours de l'occupation de la Lorraine : ainsi à Moncourt, Chambrey, Moncel, sur la côte de Vic sur Seille direction d'Arracourt… des douaniers font leur apparition.
Hitler se saisit aussi du grand-duché du Luxembourg. Pour faciliter l'assimilation, il partage entre les Gauleiter qui représentent le parti et 1'État dans les provinces allemandes voisines : · le Luxembourg relève de Coblence-Trèves, · l'Alsace est rattachée au Gau de Bade (Gauleiter Wagner), · la Moselle au Gau de Sarre-Palatinat (Burckel).
Les Gauleiter sont nommés le 15 juin " chefs de l'administration civile " auprès des armées en opérations, puis un décret du 2 août les place sous 1a dépendance " immédiate " du Führer, en tant que Reichsstatthalter.
Bürckel fait son entrée solennelle à Metz le 21 septembre.
C'est de Sarrebrück qu'il gouverne la circonscription unissant Palatinat, Sarre et Moselle, qui prend alors le nom de Westmark.
Si les fonctionnaires locaux sont en partie conservés, tous les postes supérieurs sont occupés par des Allemands, en général Sarrois ou Palatins, c'est un rattachement total à l'Allemagne qu'on veut définitif.Mais il n'a jamais été annoncé officiellement à l'extérieur. L'armistice de juin n'en fait aucune mention. Le gouvernement de Vichy multiplie les protestations. Parfaitement conscient de l'attachement des Mosellans à la patrie française, Hitler entreprend donc une substitution autoritaire de la population.
Joseph Bürckel
Chargé par Hitler de re-germaniser la Moselle, il fait expulser 100 000 Mosellans au mois de novembre 1940 et le 16 novembre 1940, de 7 heures trente à 8 heures du matin, les Juvelizois partent pour le midi de la France
Après la manifestation silencieuse du 15 août 1940 (les Messins déposent spontanément un tapis de fleurs tricolores devant la statue de la Vierge place Saint-Jacques), on expédie en zone non occupée 25 000 personnes, Français de l'intérieur ou Mosellans qui ont particulièrement manifesté leurs convictions patriotiques : dans leur nombre, l'évêque Mgr Heintz.
Puis c'est l'opération massive de novembre 1940 qui frappe surtout la région rurale francophone de Metz à Château-Salins.
Les habitants de cette zone sensible sont sommés de " se déclarer ", par une option entre le renvoi en France ou le transfert en Pologne annexée et, comme ils ont presque tous choisi la première réponse, ils sont expulsés par villages entiers.
À Moncourt, une famille est venue de France après 1870, et était considéré par les allemands comme Volksdeutche et de ce fait un membre de la famille s'est battu à Verdun, contrairement aux autres lorrains qui étaient envoyés sur le front russe.
Cette famille prévenue par le douanier voulait rester au village, mais les allemands ont refusé, du coup le père de famille a rapporté ses décorations de guerre et les leur a jetés à la figure.
À Juvelize, le lendemain de la Toussaint, tous les chefs de famille ont été conviés à une réunion à la mairie pour se décider rapidement : " ou la France ou rester et devenir allemand, sinon la Pologne ! " Le choix était vite fait. Certaines personnes, les " Bauerleiter " avaient été mis au courant la veille par les fonctionnaires allemands.
Les habitants de Juvelize furent contraints de gagner la Haute-Garonne.
Un seul habitant est resté, un retraité célibataire, M. Leclerc, qui avait une retraite d'ancien combattant allemand et une retraite pour des blessures de guerre.
À Saint Béat étaient expulsées les familles suivantes
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La vie à Saint Béat pendant cette période Cliquez ici
À Carbonne étaient expulsées les familles suivantes
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Le pont sur la Garonne à Carbonne, aujourd'hui disparu
À Cazères étaient expulsées les familles suivantes
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À Muret étaient les familles suivantes
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À Revel était la famille
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D'autres familles furent expulsées en Haute-Vienne
À Peyrat-le-Chateau étaient les familles
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Monsieur SCHAFHOUSE (qui a laissé son nom à un lieu-dit au bas du village, où il avait sa maison) est mort à LYON